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jeudi 25 juillet 2024

Entrée en vigueur de l’AI Act

 


Le règlement sur l’IA ("RIA" ou “AI Act”) a été adopté définitivement le 21 mai et publié au journal officiel de l’Union européenne le 13 juin 2024. Le règlement entrera en vigueur le 1er août 2024. Son entrée en application sera réalisée en plusieurs étapes, sur une période de 3 ans.

 

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jeudi 30 mai 2024

Un chatbot peut engager la responsabilité de l'éditeur du site web

 


Ce qu’il faut retenir

La mise en ligne par une société d’un chatbot sur son site web peut engager sa responsabilité en cas de fourniture de conseils ou d’informations erronés par cet outil.

 

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vendredi 29 mars 2024

Adoption de l'AI Act : une première étape vers un encadrement juridique de l'IA

 


Ce qu’il faut retenir

Le règlement sur l’intelligence artificielle, "RIA" ou “AI Act”, doit entrer en vigueur très prochainement. Texte majeur pour la protection des droits et le développement économique de l’IA en Europe, son objet est de responsabiliser les acteurs de l’IA, particulièrement concernant les IA à haut risque. L’application de ce règlement nécessitera pour les entreprises de se mettre en conformité, sous peine de condamnation à de lourdes sanctions. 

 

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lundi 18 décembre 2023

IA générative : le droit d'auteur en question

 


Ce qu’il faut retenir

L’utilisation d’outils d’IA générative pose un défi au droit d’auteur : les oeuvres créées grâce à cette technologie sont-elles protégeables par le droit de la propriété intellectuelle ? La question se pose d’une part au sujet de la collecte de contenu par le logiciel d’IA, et d’autre part concernant les contenus générés par l’IA, avec ou sans intervention humaine.

 

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vendredi 7 juillet 2023

Intelligence artificielle - une réglementation en construction

 

Ce qu'il faut retenir

L’Union européenne est entrain de construire un droit européen de l’intelligence artificielle : une proposition de règlement, dont l’objet est d’établir des règles harmonisées, a été publiée en avril 2021, axée sur les risques et la responsabilisation des producteurs de systèmes d’intelligence artificielle, suivie de deux propositions de directives le 28 septembre 2022, dont l’objet est de définir et d’encadrer le régime de responsabilité lié aux systèmes d’IA. Ce règlement devrait être adopté d’ici début 2024. Le présent article porte sur la proposition de règlement - ou AI Act.
 

lundi 31 juillet 2017

Après le Parlement européen, le CESE publie un avis sur l’intelligence artificielle (IA)


Après les recommandations sur la robotique, émises par le Parlement européen en février dernier (1), le Comité économique social et européen (CESE) vient de se prononcer sur ce sujet dans un avis publié le 31 mai 2017. (2)

L’intelligence artificielle (IA), comme toutes les technologies de rupture, présente de multiples avantages dans de nombreux domaines (industrie, services, éducation, etc.), mais pose également des risques et des défis en matière de sécurité, de contrôle des robots intelligents et de l’IA, ainsi qu’en matière d’éthique et de protection de la vie privée, sans oublier les impacts sur la société et l’économie.


IA et enjeux de société

Le CESE a relevé onze domaines dans lesquels l’IA soulève des enjeux de société et pour lesquels des réponses doivent être apportées : l’éthique ; la sécurité ; la vie privée ; la transparence et l’obligation de rendre des comptes ; le travail ; l’éducation et les compétences ; l’(in)égalité et l’inclusion ; la législation et la réglementation ; la gouvernance et la démocratie ; la guerre ; la superintelligence.


IA et travail : la seconde ère du machinisme

Le CESE se penche également sur l’incidence de l’IA sur le travail, à savoir, l’emploi, les conditions de travail et les régimes sociaux. Selon Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee, professeurs à MIT et auteurs de “The Second Machine Age”, il existe une différence majeure entre la première et la seconde ère du machinisme. La première ère du machinisme a consisté dans le remplacement de la force musculaire (animale, humaine) par les machines. Les répercussions ont porté principalement sur les travailleurs manuels et peu qualifiés. Or avec la seconde ère du machinisme, tous les secteurs de l’industrie et de l’économie sont concernés. Les machines “intelligentes” développent des compétences cognitives et peuvent réaliser des prestations intellectuelles. Ainsi, les répercussions porteront non seulement sur les travailleurs peu qualifiés, mais aussi sur les travailleurs diplômés.

De nombreuses catégories d’emplois, aujourd’hui tenus par des humains, devraient disparaître dans les décennies à venir, au profit de robots plus ou moins intelligents et plus ou loins autonomes. Toutefois, de nouveaux emplois devraient voir le jour, bien que l’on ne soit pas en mesure aujourd’hui de prédire leur nature ou leur nombre. En conséquence, l’un des points fondamentaux sera de permettre au plus grand nombre d’acquérir et de développer des compétences numériques.


IA et réglementation

Un autre point abordé par le CESE concerne la réglementation. Le Comité a d’ores et déjà identifié 39 règlements, directives, déclarations et communications qui devront être révisés ou adaptés par l’UE, ainsi que la Charte européenne des droits fondamentaux pour prendre en compte l’IA.


Des préconisations communes à celles du Parlement européen ...

Certaines des préconisations du Comité rejoignent celles émises par le Parlement européen. Le CESE préconise notamment :

    - l’instauration d’un code européen de déontologie pour le développement, le déploiement et l’utilisation de l’IA, “afin que les systèmes d’IA demeurent, tout au long de leur processus d’exploitation, compatibles avec les principes de dignité humaine, d’intégrité, de liberté, de respect de la vie privée, de diversité culturelle et d’égalité entre hommes et femmes, ainsi qu’avec les droits fondamentaux”. Ainsi, les questions éthiques concernant le développement de l’IA doivent être abordées. Les systèmes d’IA doivent être développés et déployés “dans les limites de nos normes, valeurs et libertés fondamentales et des droits de l’homme”. Ces règles devraient s’appliquer, de manière uniforme, à l’échelle mondiale ;

    - la mise en place d’un système européen de normalisation pour la vérification, la validation et le contrôle des systèmes d’IA, fondé sur des normes de sécurité, de transparence, d’intelligibilité et d’obligation de rendre des comptes. Le Comité reconnaît que la robotique doit être réglementée au niveau pan-européen, notamment pour des raisons concurrentielles sur le marché mondial.


Mais une divergence de fond sur le statut juridique du robot

Enfin, et contrairement au Parlement européen, le Comité se prononce contre la création d’une personnalité juridique spécifique pour les robots. Le CESE prône une approche dite “human-in-command” de l’IA, reposant sur un développement responsable, sûr et utile de l’IA, dans le cadre duquel “les machines resteraient les machines, sous le contrôle permanent des humains”. Pour le CESE, une personne physique devra toujours rester responsable en dernier ressort.


     Le Comité économique social et européen, en qualité de représentant de la société civile européenne souhaite poursuivre la réflexion sur l’IA en y associant toutes les parties prenantes concernées dans les domaines de la politique, de l’économie et de l’industrie, la santé et l’éducation notamment. En effet, compte tenu de la nature transverse des questions posées par l’évolution de l’IA et de ses impacts multiples sur la société, le débat doit couvrir tous les pans de la société sur lesquels l’IA est susceptible d’avoir une incidence.

                                                                      * * * * * * * * * * * *

(1) “Résolution du Parlement européen du 16 février 2017 contenant des recommandations à la Commission concernant des règles de droit civil sur la robotique” (2015/2103(INL)), et voir notre article “De la science-fiction au droit : vers un cadre juridique européen de la robotique à l’aube d’une nouvelle révolution industrielle” publié en mai 2017

(2) Avis du Comité économique et social européen “L’intelligence artificielle – Les retombées de l’intelligence artificielle pour le marché unique (numérique), la production, la consommation, l’emploi et la société”, 31 mai 2017, (INT/806 – EESC-2016-05369-00-00-AC-TRA (NL))

 
Photo © ClaudeAI.uk (https://claudeai.uk/ai-blog/ ) 
 
Bénédicte DELEPORTE
Avocat

Deleporte Wentz Avocat
www.dwavocat.com

Juillet 2017

samedi 6 mai 2017

De la science-fiction au droit : vers un cadre juridique européen de la robotique à l’aube d’une nouvelle révolution industrielle


Le 16 février 2017, le Parlement européen a adopté une résolution comprenant une série de recommandations à l’attention de la Commission européenne, relatives aux règles de droit civil en matière de robotique. (1) Par le biais de ce document, le Parlement demande à la Commission de présenter une proposition de directive sur la base de ces recommandations. Ce texte a été adopté après deux ans de discussions, cette durée ayant été nécessaire pour mener une réflexion riche et approfondie sur un sujet protéiforme, amené à révolutionner notre société civile, industrielle et économique.

La robotique recouvre non seulement les robots, l’intelligence artificielle, mais également les bots, les drones, les véhicules autonomes. Ce domaine soulève des questions éthiques et juridiques qu’il est nécessaire d’aborder dès maintenant à un niveau supra national, sachant que la robotique est déjà très présente dans les secteurs de l’industrie automobile et de l’électronique.

La résolution du Parlement souligne notamment la nécessité de définir un cadre éthique autour de la conception, la programmation et l’utilisation des robots, de définir un cadre légal autour de la robotique pour permettre son développement harmonisé et juridiquement sécurisé, et enfin de définir de nouvelles règles de responsabilité pour les actes réalisés par les robots intelligents.


1. Un cadre éthique qui s’appuie sur les lois de la robotique d’Asimov

La “bonne” science-fiction s’avère souvent prémonitoire de l’évolution technologique et sociologique. De nombreux outils technologiques de plus en plus complexes apparaissent peu à peu dans notre univers quotidien, inspirés des “gadgets” communicants de la saga Star Trek (smart phones et objets connectés), en passant par les films Minority Report et Moneyball (analyse prédictive), ou 2001 l’Odyssée de l’Espace et I, Robot (robots intelligents). (2)

Dans ce sens, Issac Asimov, célèbre auteur de science-fiction du XXé siècle, a défini les trois lois de la robotique, régissant les relations entre l’homme et le robot :
    1. un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, en restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger ;
    2. un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première loi ;
    3. un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première ou la deuxième loi. (3)

Ces lois ont été reprises par les membres du Parlement européen pour établir les fondements de leurs recommandations sur l’ébauche du droit civil européen de la robotique, rappelant au passage “les valeurs humanistes intrinsèquement européennes et universelles qui caractérisent la contribution de l’Europe à la société”. Ces lois doivent s’appliquer en particulier aux concepteurs, aux fabricants et aux opérateurs de robots.

Sur la base de ces fondements, le Parlement européen recommande de développer un cadre éthique clair, précis et efficace applicable à la conception, au développement, à la production, à l’utilisation et à la modification des robots.

Les robots doivent être au service de l’homme, en réalisant des tâches répétitives, difficiles ou dangereuses par exemple. Mais la robotique, par ses implications sociales, médicales et bioéthiques, pose également des risques sociétaux aux humains, notamment en matière de liberté, de sécurité, de santé, du respect de la vie privée et de la protection des données personnelles, de l’intégrité et de la dignité.

Concrètement, la résolution du Parlement comprend en annexe une charte sur la robotique, composée d’un code de conduite éthique pour les ingénieurs en robotique, d’un code de déontologie pour les comités d’éthique de la recherche, et des licences-types pour les concepteurs de robots et les utilisateurs.

Le code de conduite éthique pour les ingénieurs en robotique couvre toutes les activités de recherche et développement et rappelle l’obligation pour les chercheurs et les concepteurs de “la nécessité de respecter la dignité, la vie privée et la sécurité des personnes”. Ce cadre éthique de référence devrait se fonder sur les principes de bienfaisance (les robots agissent au mieux des intérêts de l’homme), de non-malfaisance (les robots ne doivent pas nuire à l’homme), d’autonomie (la capacité de prendre une décision en connaissance de cause et sans contrainte quant aux modalités d’interaction avec les robots), et de justice (répartition équitable des bénéfices liés à la robotique ; caractère abordable des robots utilisés dans la santé). Le code pose également les principes de droits fondamentaux, de précaution, de transparence, de sécurité, de réversibilité, de protection de la vie privée.

Le code de déontologie pour les comités d’éthique de la recherche met en avant le principe d’indépendance, afin d’éviter les conflits d’intérêts entre les chercheurs et les examinateurs du protocole d’éthique, et entre les examinateurs et les structures de gouvernance organisationnelles. Le code définit par ailleurs le rôle et la composition d’un comité d’éthique de la recherche ainsi que des règles de contrôle.


2. Les fondations d’un cadre juridique : définir la notion de robot et garantir le développement de la cyber-technologie

La résolution du Parlement comprend également plusieurs recommandations ayant pour objet de poser les bases d’un cadre juridique adapté à la robotique, harmonisé dans l’Union. Ces règles de droit doivent permettre l’utilisation transfrontalière des robots (principe de reconnaissance mutuelle), en évitant la fragmentation du marché européen.

    - La notion de “robot intelligent”
Le Parlement demande à la Commission de proposer des définitions communes au sein de l’Union européenne concernant les notions de systèmes cyber-physiques, de systèmes autonomes et de robots autonomes et intelligents, et leurs sous-catégories. Ainsi un “robot intelligent” comprendrait les caractéristiques suivantes :
. acquisition d’autonomie grâce à des capteurs et/ou à l’échange de données avec l’environnement (interconnectivité),
. capacité d’auto-apprentissage à travers l’expérience et les interactions,
. existence d’une enveloppe physique, même réduite,
. capacité d’adaptation de son comportement et de ses actes à son environnement, et
. non vivant au sens biologique du terme.

Un système d’immatriculation communautaire de certaines catégories de robots “avancés” pourrait être créé.

    - Les droits de propriété intellectuelle
Le Parlement attire par ailleurs l’attention sur la nécessité d’aborder la question des droits de propriété intellectuelle dans le domaine de la robotique, par une approche transversale et technologiquement neutre sur les divers secteurs dans lesquels la robotique pourra être utilisée.

    - Le droit au respect de la vie privée et la protection des données personnelles
L’application du droit au respect de la vie privée et de la protection des données personnelles dans les relations entre les humains et les robots est essentielle. En effet, les robots qui seront utilisés par les particuliers dans un environnement domestique pour un usage quotidien (véhicules autonomes, robots domestiques, robots de soins à la personne et robots médicaux) collecteront et traiteront des données personnelles. Ces robots seront généralement connectés, les données pourront donc être non seulement analysées mais également partagées.

Les règles communautaires sur le droit au respect de la vie privée ainsi que les dispositions du règlement général sur la protection des données (RGPD), notamment les règles relatives à la sécurité des systèmes, doivent s’appliquer à la robotique. Cependant, ces règles doivent pouvoir être complétées si nécessaire, pour prendre en compte les spécificités de la robotique.

    - Les questions de normalisation, sûreté et sécurité
Le développement de la robotique passe par l’élaboration de normes techniques harmonisées au niveau international pour éviter le morcellement du marché européen, garantir un niveau élevé de sécurité des produits et de protection des consommateurs. Par ailleurs, la communication entre les robots impliquera l’adoption de normes ouvertes et leur interopérabilité.

Afin d’éviter la fragmentation du marché européen, les tests, certificats et accords de mise de robots sur le marché, réalisés dans un pays, devraient être reconnus dans les autres Etats-membres.

    - L’éducation et l’emploi
La généralisation de l’utilisation des robots va entraîner une nouvelle révolution industrielle et sociétale. Même si l’impact réel sur l’emploi n’est pas encore connu, les emplois les moins qualifiés seront les plus affectés ainsi que les industries à forte densité de main-d’oeuvre. La robotisation induira notamment une plus grande flexibilité des compétences. A ce titre, le Parlement demande à la Commission de faire un suivi sur les évolutions à moyen et long terme concernant l’impact de la robotique sur l’emploi, et de supporter la formation au numérique afin d’aligner le marché de l’emploi sur la demande à venir.

Enfin, le Parlement recommande la création d’une Agence européenne pour la robotique et l’intelligence artificielle pour apporter une expertise technique, éthique et réglementaire aux niveaux communautaire et nationaux.


3. La question de la responsabilité : un robot autonome peut-il être assimilé à une personne responsable de ses actes ?

Un robot autonome (capacité d’adaptation, d’apprentissage) peut prendre des décisions et les mettre en pratique de manière indépendante. Son comportement comprend donc un certain degré d’imprévisibilité. Cette autonomie est néanmoins purement technique. En outre, plus un robot est autonome, moins il peut être considéré comme un outil contrôlé par un tiers (fabricant, opérateur, propriétaire). Ainsi, un statut spécifique - la personne électronique - pourrait être créé pour les robots autonomes.

Les règles juridiques actuelles en matière de responsabilité ne sont pas adaptées aux robots autonomes. Ceux-ci ne peuvent être reconnus responsables de leurs actes en cas de dommage causé à un tiers. En l’état actuel du droit, la responsabilité repose sur l’homme, à savoir le fabricant (responsabilité du fait des produits), l’opérateur, le propriétaire ou l’utilisateur du robot (responsabilité en cas de dommage). Le cas du robot autonome n’est donc pas couvert.

Le Parlement demande une évaluation de l’environnement de la responsabilité afin de déterminer le régime le plus approprié au domaine : responsabilité objective (rapporter la preuve du dommage, le dysfonctionnement du robot et le lien de causalité entre le dysfonctionnement et le dommage), ou régime de responsabilité basée sur la gestion du risque (capacité à gérer le risque et ses répercussions).

La responsabilité des personnes devrait être proportionnelle au niveau d’instructions données et d’autonomie du robot (plus un robot est autonome, plus la responsabilité de la personne l’ayant formé sera élevée). En parallèle, un système spécifique d’assurance des robots devra être mis en place.


    En conclusion, cette résolution du Parlement européen parvient à proposer des orientations pratiques sur un sujet éminemment complexe, dont nous ne connaissons pas encore tous les impacts sur notre société. Le mérite de ce document est de réaliser une synthèse des problématiques posées par la robotique. Cette résolution propose les grandes lignes d’un cadre juridique dont l’objet est de sécuriser le développement de la robotique et de ses multiples usages, et pose les fondements éthiques nécessaires pour éviter les dérives et tenter de circonscrire les craintes liées aux conséquences d’un développement incontrôlé de l’intelligence artificielle. La balle est désormais dans le camp de la Commission européenne pour proposer une directive dans des délais raisonnables, afin que l’Europe ne soit pas prise de court face à une évolution très rapide dans ce domaine.


                                                                       * * * * * * * * * * * *

(1) “Résolution du Parlement européen du 16 février 2017 contenant des recommandations à la Commission concernant des règles de droit civil sur la robotique” (2015/2103(INL))

(2) Ces films sont, pour la plupart, adaptés de livres : Minority Report (par Philip K. Dick, publié en 1956!) ; Moneyball (The Art of Winning an Unfair Game, par Michael Lewis, publié en 2003) ; I, Robot (par Eando Binder publié en 1939 et réécrit par Isaac Asimov en 1950)

(3) Les trois lois de la robotique d’Asimov apparaissent dans Cercle Vicieux (Runaround), publié en 1942.



Bénédicte DELEPORTE
Avocat

Deleporte Wentz Avocat
www.dwavocat.com

Mai 2017